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Voromon de News
16 décembre 2017

Asie du Sud-Est : apprendre des leçons de la déforestation pour l’huile de palme

En Asie du Sud-Est, centre de la production mondiale d’huile de palme, la culture du palmier à huile est une tradition. Les Néerlandais introduirent le palmier à huile en Indonésie au milieu du XIXe siècl1, et la Malaisie s’est lancée dans la production dès les années 1910 et l’a ensuite développée dans les années 60 pour lutter contre la pauvreté. Malgré des conditions moins favorables (un taux d’humidité plus faible et des terres moins fertiles), la Thaïlande a établi les premières plantations à la fin des années 70, et plus récemment, une large part de sa production a été orientée vers les agrocarburants. Selon un rapport de 2007 du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, la culture du palmier à huile est la première cause de déforestation en Indonésie et en Malaisie. En Indonésie, premier pays producteur mondial d’huile de palme, les forêts tropicales et les tourbières riches en carbone ont été détruites au rythme annuel de 1,1 million d’hectares entre 2000 et 2005, destruction qui met en danger diverses espèces, notamment le tigre de Sumatra et l’orangoutan. Du fait de cette rapide expansion, l’Indonésie est devenu le troisième plus grand émetteur de gaz à effet de serre de la planète. Par ailleurs, dans de nombreux cas, des communautés locales et peuples indigènes, ont été expulsés de leurs terres. L’organisation indonésienne Sawit Watch gère actuellement 660 litiges fonciers. En mai 2011, le gouvernement d’Indonésie a établi un moratoire de deux ans sur les nouvelles autorisations de conversion de forêts tropicales et de tourbières, y compris pour les plantations de palmiers à huile et la production de pâte à papier. En 2011, Golden Agri Resource (GAR), un des plus grands producteurs d’huile de palme au monde, s’est engagé à ne plus détruire de zones forestières qui stockent d’importantes réserves de carbone (appelées « high carbon stock », HCS), et s’est réengagé à ne pas détruire de tourbières ni de forêts à haute valeur de conservation. Même si ces progrès sont encourageants, le moratoire est restreint aux zones de forêt primaire et aux tourbières qui se trouvent à l’extérieur des concessions actuelles. Aussi, selon les calculs des analystes de Greenpeace, dans son état actuel, le moratoire ne constitue qu’une faible protection pour les forêts et les tourbières d’Indonésie.

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