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Voromon de News
28 juillet 2015

Platoche pour la FIFA

Après l'annonce de la démission de Joseph Blatter, il a été l'un des premiers à réagir. "C’était une décision difficile, une décision courageuse, et la bonne décision" a commenté Michel Platini. Dans le concert de commentaires qui ont accueilli positivement le prochain départ de "Sepp" Blatter, impliqué dans le scandale de corruption qui ébranle l'instance mondiale du football, la voix du président de l'UEFA sort évidemment du lot. Un temps candidat au poste de président de la Fifa, avant de renoncer, le nom de Michel Platini revient désormais au premier plan pour succéder au Suisse. Alors qu'il avait aidé à prendre la présidence en 1998, le Français a pour lui d'avoir incarné ces derniers mois l'opposition à son ancien mentor, qu'il a appelé à démissionner après les révélations sur les soupçons de corruption à la Fifa et contre lequel il souhaitait l'élection du prince Ali. Comme le souligne Challenges, Michel Platini a été plus loin en menaçant Joseph Blatter de sortir l'UEFA de la Fifa et de boycotter la Coupe du monde, qui n'aurait plus eu tout à fait la même saveur en l'absence des équipes européennes. Le sujet devait même être évoqué samedi 6 juin à Berlin lors d'une réunion du comité exécutif de l'UEFA (finalement reportée) avant la finale de Ligue des champions Juventus-Barcelone. Mais cette image d'opposant numéro 1 lui suffira-t-il? Le départ acté de Joseph Blatter et les nouvelles élections à la Fifa, censées se tenir entre décembre 2015 et mars 2016, semblent sur le papier offrir un boulevard à Michel Platini. Interrogé pour savoir s'il envisageait désormais de se porter candidat, le service de presse de l'UEFA a fait savoir qu'il n'y aurait "pas d'autres déclarations" mardi 3 juin, après l'annonce du départ de Blatter. Mais les partisans de Platini n'ont pas attendu pour l'appeler à se présenter. Le président de la Ligue française Frédéric Thiriez a estimé qu'"un nom s'impose (...) celui de Michel Platini, immense footballeur qui s'est révélé ensuite un très grand dirigeant et Noël Le Graët, président de la FFF qui a voté Blatter vendredi 29 mai, a dit avoir "toujours imaginé que c'était lui le meilleur candidat". Problème, les soutiens à Platini émanent en premier lieu de la France et de l'Europe, où le travail et les réformes de Michel Platini à la tête de l'UEFA (fair-play financier, ouverture de la Ligue des champions, l'Euro à 24 équipes, Euro-2020 itinérant, création de la Ligue des nations) sont appréciés. Or, s'il décide de conquérir l'instance suprême du ballon rond, Platini devra tenir compte du rapport de forces au sein du congrès, où l'Europe ne pèse que 53 voix sur 209, chaque pays membre disposant d'une voix. Même si le Français sort a priori renforcé de la crise à la Fifa, il ne doit pas non plus oublier la méfiance des autres confédérations envers la richissime et toute puissante Europe, notamment l'Afrique, l'Asie et l'Amérique du sud qui ont toujours soutenu Blatter et ne se sont pas montrées particulièrement enthousiastes à l'annonce du départ du Suisse. Autre grief possible, la répartition des places à la Coupe du monde entre continents, qui a débouché sur un statu-quo défendu par Platini mais critiqué par les autres confédérations.

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