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Voromon de News
20 janvier 2017

Invisible pour la société

L’invisibilité peut être sociale ou sociétale, subie ou choisie. Le présent rapport s’intéresse à toutes ces formes d’invisibilité, dès lors qu’elles sont engendrées par des situations de pauvreté ou de précarité. Lorsque l’expression d’« invisibilité sociale » est utilisée sans autre précision, elle désigne l’ensemble de ces phénomènes. La démarche de l’ONPES Depuis la fin des Trente Glorieuses, la pauvreté en France a évolué dans ses formes comme dans son intensité. La vocation d’observation de la pauvreté de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES), et sa mission de mise en visibilité des publics les moins connus et plus généralement des phénomènes émergents d’exclusion sociale l’amènent naturellement à s’intéresser à l’invisibilité sociale, cette démarche s’inscrivant en continuité avec ses précédents travaux sur l’assistance et sur les budgets de référence (ONPES 2013 et 2015). Le choix de proposer en 2016 une analyse des enjeux de l’invisibilité traduit également des préoccupations partagées par ses membres et fait écho à la montée médiatique du thème de l’invisibilité et au constat que les difficultés désignées par cette notion ont connu une progression significative depuis la crise de 2008. Les réflexions engagées sur les budgets de référence renvoient à l’idée qu’il ne suffit pas de se trouver au-dessus des seuils officiels de pauvreté monétaire pour participer à la société. Si le revenu détermine en bonne partie les conditions de vie des individus, d’autres variables entrent en jeu comme les contraintes budgétaires, les atouts et les handicaps des différentes catégories socioprofessionnelles, ou le lieu de résidence. Un rapport du Crédoc (2002) pointait déjà la difficulté de positionner différents ménages pauvres sur une même échelle, car « les différents facteurs qui interviennent dans la construction de la pauvreté ne jouent pas le même rôle selon la sous-population considérée ». Le dernier rapport de l’ONPES (2015) a prolongé ces réflexions et attiré l’attention sur les ménages qui, sans être pauvres financièrement, endurent néanmoins des privations importantes. L’étude de l’ONPES a permis d’identifier des ménages dont les niveaux de vie se situent entre le seuil de pauvreté et les budgets de référence. Les personnes seules retraitées et les familles monoparentales sont les plus concernées. Confrontés à des difficultés, ces ménages font l’expérience d’une forme d’invisibilité sociétale.

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